INTRODUCTION.                                           xxxvn
les frais du repas de noces; ainsi, au moment du mariage d'Amable Bar­tesche, clerc et praticien au Palais, l'oncle de la future, marchand, bour­geois de Paris, s'engagea à faire à ses dépens «le festin et banquet du jour du mariage jusques à 3o ou lio jiersonnes, qui seront prises et appel­lez d'une part et d'autre» (n°-4273): Lorsque Pierre Deschamps, docteur régent en la Faculté de médecine, épousa Anne Guyon, veuve d'un prati­cien au Palais, ce fut la future qui non seulement promit d'apporter 200 écus d'or, «la veille des espousailles, et avant que d'espouser», mais encore etde faire la feste à ses propres coustz et despens» (n° 3863).
Fréquemment il arrivait qu'un artisan ou marchand, en épousant la fille d'un de ses confrères, s'associait avec son beau-père pour travailler du même métier, ou exercer le même commerce; exemple, un fourbisseur de harnais et armures, lors de son mariage avec la fille d'un autre four­bisseur, convient d'habiter la même maison, «en faisant la despence en commun ou chascun sepparement, et partiront par moictié le gaing qu'ilz feront et gaigneront dudict mestier»; le futur s'engage en outre età ap-prandre et à obéyr à son beau-père en toutes choses licittes et raisonnables, et vivre amyablement et concordablement » avec ses beau-père et belle-mère, ct et leur porter honneur et révérence, telle qu'il appartient porter à père et à mère » (n° 1516). Le contrat de mariage de la fille d'un pourpointier de Paris avec un autre pourpointier nous donne l'énumération du mobilier et des mar­chandises en magasin, et stipule que le nouveau ménage sera entretenu avec ses enfants aux frais des parents, à charge ctd'ayder au faict et estat dudit mestier de pourpointier, quant requis en seront, et d'acheter la marchan­dise convenable » (n° 966). Lors du mariage de la fille d'un charron à Paris, l'oncle de la future, maître charron lui-même, s'engagea à l'habiller rt d'abitz nuptiaulx,bien et honnestement, selon son estat, et luy bailler une chambre garnye, honnestement, aussi selon son estat», et lui fit donation de la moitié d'une maison à Paris en Grève, mais à condition que les nouveaux époux entreraient au service du donateur et de sa femme, qui seraient tenus de tt leur quérir et livrer leur vivre de boire, menger, feu, lict, hostel et lumière, comme il appartient», avec un salaire de i a écus d'or, néanmoins il était convenu que si la jeune femme tt faisoyt quelques ouvraiges de lin­gerie, ce seroit.pour et au prouffict des dictz futurs conjoinlz» (n° 4785).